23 juillet 2012

Guide de survie en milieu hostile : la Bresse

Je pense que vous l'avez tous déjà remarqué, mais le véganisme, c'est pas chez soi que c'est difficile, c'est dès qu'on sort de chez soi. Au resto, chez des amis, en vacances... Ca demande un max de préparation, de tergiversations, de réflexions diverses et variées.

Et le degré ultime de difficulté en la matière, c'est quand il vous arrive quelque chose d'imprévu. C'est mon cas aujourd'hui. Je vous la fais courte, mais ma voiture a une maladie aussi grave que mystérieuse. Tellement mystérieuse que deux garages n'ont pas réussi à résoudre le problème (qui disparaît dès qu'un mécano pose ses fesses sur le siège conducteur). Comme elle avait l'air guérie, je suis joyeusement partie en vacances, direction l'Alsace et le Centre de Soins LPO. Les ratés dans le moteur ont commencé un peu avant Bourg-en-Bresse. Un dépannage plus tard, me voilà échouée au fin fond de la Bresse. Pour les non Français, la spécialité, dans la Bresse, c'est le poulet, de Bresse, suivi de près par les escargots et les cuisses de grenouille (oui, je suis non seulement dans la Bresse, mais la Bresse bourguignone).  

Je suis dans un gite, ce qui veut dire qu'on a le gite, mais pas le couvert, hé hé. J'ai une jolie cuisine, et rien à mettre dedans. Quand j'ai abandonné ma voiture hier aux mains du garagiste, mes vivres consistaient en un paquet de chips (format familial, heureusement), une nectarine, un avocat, et toute une boîte de flapjack maison, béni soit-il. 

Ca c'était mon petit déj aujourd'hui :




Maintenant il me reste unre poignée de chips, et trois barres de flapjack. Je me demande si on peut mourir du scorbut en une journée.

Hier c'était dimanche, tout était fermé, mais j'avais repéré une boulangerie et une espèce de tabac épicerie. C'est un de ces villages de la France profonde dans lesquels on peut jouer à être le dernier humain sur terre après une affreuse catastrophe :


 
 

 
Je comprends mieux pourquoi les animaux passent presque tout leur temps éveillé à chercher de la nourriture. C'est un sacré boulot.

Au bout d'une demi-heure, j'ai découvert que la boulangerie est fermée le lundi.



 
Que le tabac-épicerie-presse-je ne sais quoi est fermé. Peut-être pour toujours. Côté restauration, j'ai le choix entre un bâtiment en construction, devant lequel un panneau prometteur déclare "Pizzeria. Ouverture", et ce splendide établissement, rêve de tout végane en goguette.




L'endroit a tout de même vu naître l'inventeur de la langue des signes, et possède un tilleul planté en 1551.



Vers 13 h, poussée par la faim, je m'aventure jusqu'à la Tête de veau. Je suis transportée dans les années 50, depuis la permanente de la patronne jusqu'au papier peint sur les murs. On accepte sans sourciller de me servir une salade verte et des frites. Une glace en dessert. La salade baigne dans 1 cm de vinaigrette industrielle, les frites sont bonnes.

La fin du flapjack ce soir, avec des chips. A moins que je ne tente un nouveau voyage dans le temps, vers le futur, quand la pizzeria sera ouverte. Et demain... demain est un autre jour.

4 commentaires:

  1. "La tête de veau"... c'est pas possible, c'est une caméra cachée!

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    1. Non, ha, je rigolais, c'est pas vraiment le nom du resto, ça s'appelle "La Grotte" ou un truc comme ça. C'était à cause de la photo...

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  2. Ahah, désolée de m'amuser de ta détresse, mais j'ai bien ri. T'es drôle.

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    1. Ha, merci ! Je suis en train d'écrire la suite de mes aventures, mais ça avance pas vite...

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