24 juillet 2012

Guide de survie... la suite

Je sens qu'aujourd'hui, vous espériez de l'aventure, de la vraie, de la survie, un genre de Koh Lanta végane dans la Bresse...

Alors déjà, juillet n'est pas la meilleure période pour survivre dans la nature en mangeant des plantes. Je dis ça au cas où vous auriez l'intention de faire un stage ou de devenir ermite. Je ne suis bien sûr pas du tout spécialiste, et il y a certainement des tas de trucs là-dehors que je pourrais manger sans problème. Mais pour le plus évident, fin août, septembre, c'est beaucoup mieux. Il y a des noix, des noisettes, des baies, des champignons, des pommes et des prunes...

Pour l'instant, les mûres ne sont pas mûres.




Les noix ne sont pas mûres.




Les pommes du voisin tombées par terre ne sont pas mûres.




Il y a des belles prunes rouges presque mûres chez un autre voisin. Faudrait faire ça de nuit, incognito.



Il y a des orties, par contre.



Des tas d'orties. On pourrait quasiment vivre d'orties, à priori, tellement c'est riche en protéines, vitamines, et tout un tas de minéraux.




Il y a de l'herbe.




Et des jolies bardanes, mais manger des bardanes, c'est un peu une mauvaise idée.

Titatou a dit à sa tante
Tâte tantine sous mon veston
Car j'ai mangé une bardoine
Et j'ai bien mal jusqu'au menton.

Albert Cohen, Belle du Seigneur




Mais tout ça n'a finalement pas beaucoup d'importance, parce qu'aujourd'hui, c'est mardi, et le mardi, la boulangerie est ouverte. Il y a même des gens dedans.




Et le tabac-presse-épicerie-charcuterie-crémerie est lui aussi ouvert.



 
A l'intérieur, miracle des miracles, un impressionnant assortiment de légumineuses en conserves. Après une intense réflexion, j'opte pour une boite de lentilles. Ca doit encore être le moins mauvais à manger tel quel. Il y a même des fruits. Et des légumes. Elle est pas belle la vie ?




Pour finir, parce que je ne pouvais pas ne pas vous le montrer, le gagnant du prix du magasin le plus déprimant de France.



23 juillet 2012

Guide de survie en milieu hostile : la Bresse

Je pense que vous l'avez tous déjà remarqué, mais le véganisme, c'est pas chez soi que c'est difficile, c'est dès qu'on sort de chez soi. Au resto, chez des amis, en vacances... Ca demande un max de préparation, de tergiversations, de réflexions diverses et variées.

Et le degré ultime de difficulté en la matière, c'est quand il vous arrive quelque chose d'imprévu. C'est mon cas aujourd'hui. Je vous la fais courte, mais ma voiture a une maladie aussi grave que mystérieuse. Tellement mystérieuse que deux garages n'ont pas réussi à résoudre le problème (qui disparaît dès qu'un mécano pose ses fesses sur le siège conducteur). Comme elle avait l'air guérie, je suis joyeusement partie en vacances, direction l'Alsace et le Centre de Soins LPO. Les ratés dans le moteur ont commencé un peu avant Bourg-en-Bresse. Un dépannage plus tard, me voilà échouée au fin fond de la Bresse. Pour les non Français, la spécialité, dans la Bresse, c'est le poulet, de Bresse, suivi de près par les escargots et les cuisses de grenouille (oui, je suis non seulement dans la Bresse, mais la Bresse bourguignone).  

Je suis dans un gite, ce qui veut dire qu'on a le gite, mais pas le couvert, hé hé. J'ai une jolie cuisine, et rien à mettre dedans. Quand j'ai abandonné ma voiture hier aux mains du garagiste, mes vivres consistaient en un paquet de chips (format familial, heureusement), une nectarine, un avocat, et toute une boîte de flapjack maison, béni soit-il. 

Ca c'était mon petit déj aujourd'hui :




Maintenant il me reste unre poignée de chips, et trois barres de flapjack. Je me demande si on peut mourir du scorbut en une journée.

Hier c'était dimanche, tout était fermé, mais j'avais repéré une boulangerie et une espèce de tabac épicerie. C'est un de ces villages de la France profonde dans lesquels on peut jouer à être le dernier humain sur terre après une affreuse catastrophe :


 
 

 
Je comprends mieux pourquoi les animaux passent presque tout leur temps éveillé à chercher de la nourriture. C'est un sacré boulot.

Au bout d'une demi-heure, j'ai découvert que la boulangerie est fermée le lundi.



 
Que le tabac-épicerie-presse-je ne sais quoi est fermé. Peut-être pour toujours. Côté restauration, j'ai le choix entre un bâtiment en construction, devant lequel un panneau prometteur déclare "Pizzeria. Ouverture", et ce splendide établissement, rêve de tout végane en goguette.




L'endroit a tout de même vu naître l'inventeur de la langue des signes, et possède un tilleul planté en 1551.



Vers 13 h, poussée par la faim, je m'aventure jusqu'à la Tête de veau. Je suis transportée dans les années 50, depuis la permanente de la patronne jusqu'au papier peint sur les murs. On accepte sans sourciller de me servir une salade verte et des frites. Une glace en dessert. La salade baigne dans 1 cm de vinaigrette industrielle, les frites sont bonnes.

La fin du flapjack ce soir, avec des chips. A moins que je ne tente un nouveau voyage dans le temps, vers le futur, quand la pizzeria sera ouverte. Et demain... demain est un autre jour.

21 juillet 2012

Barres biscuitées aux noisettes et aux myrtilles

Ma coop bio s'est enfin décidée à commander des graines de chia. Ces petites graines gris foncé ont un peu les même propriétés épaississantes que les graines de lin (mais pas besoin de les moudre), sont riches en fibres solubles et sont surtout bourrées d'omégas 3 et de vitamine E antioxydante.

Une vidéo ici vous explique avec un joli accent québecois pourquoi les graines de chia, c'est bien.




Elles peuvent être utilisées pour tout un tas de choses (allez faire un tour sur Oh She Glows pour trouver des idées de recettes) dont entre autres les fameux overnight oats, flocons d'avoine sans cuisson qui épaississent tranquillement pendant la nuit grâce à ces graines. Ici je les ai associées à des myrtilles, pour obtenir une couche de fruits qui se tient et ne dégouline pas partout. Si vous n'en avez pas, un peu d'agar agar devrait aussi fonctionner très bien.

Vous pouvez bien sûr utiliser la préparation aux fruits pour faire une tarte, avec une pâte brisée ou sablée.



(pour 8 à 10 barres)


Pâte :

120 g de farine de petit épeautre
100 g de farine blanche
100 g de margarine vgl
50 g de poudre de noisettes
50 g de sucre complet
30 g de sucre blond
1 c. à café de cannelle
1 c. à café d'extrait de vanille
2 c. à soupe de graines de lin moulues
10 cl d'eau
sel

Préchauffer le four à 180 °C. Graisser un moule carré (env. 20 x 20 cm).

Mélanger dans un petit bol les graines de lin et l'eau et laisser reposer. Mélanger les farines, la poiudre de noisettes et le sel.

Dans un autre récipient, travailler ensemble les sucre, la vanille et la margarine. Ajouter les graines de lin à ce mélange, bien incorporer, puis ajouter le mélange à base de farine.

Mélanger à la cuillière, puis former une boule de pâte. Mettre dans le moule et étaler avec les mains pour obtenir une couche uniforme. Piquer à la fourchette, et cuire 15 minutes à 180 °C.

Fruits :

400 g de myrtilles fraîches ou surgelées
60 g de sucre blond
1 c. à soupe de jus de citron
2 c. à soupe de graines de chia

Pendant que la pâte cuit, mettre les myrtilles dans une casserole avec le reste des ingrédients, porter à ébullition et laisser cuire pendant 15 minutes en remuant pour éviter que ça attache.

Sortir la pâte du four, répartir les myrtilles dessus, remettre au four et cuire encore 15 minutes.

Laisser refroidir, puis couper en rectangles ou en carrés. Vous pouvez servir avec un peu de chantilly de coco bien froide.

19 juillet 2012

Salade de gnocchi aux olives et aux herbes





(pour 2 à 3 personnes)

1 paquet de gnocchi (classiques, pas à poêler, et attention, certaines marques comme Lustucru contiennent du lait) *
1 tomate cœur de bœuf moyenne, ou des tomates cerises, enfin des bonnes tomates pas acides
2 branches de céleri
1 oignon nouveau
10 olives vertes
5 olives noires
3 c. à soupe d'aneth hachée
4 c. à soupe de persil plat haché ou de ciboulette
1/2 c. à café de thym frais

Sauce :
1/2 c. à café de moutarde fine
1/2 c. à café de sirop d'agave
1 pincée de sel
2 c. à soupe de jus de citron
3 c. à soupe d'huile d'olive

Faire cuire les gnocchis à l'eau bouillante salée. Égoutter et laisser refroidir.

Couper la tomate en cubes, le céleri en tranches, hacher l'oignon. Dénoyauter les olives, et couper en rondelles.

Mettre tous les ingrédients dans un saladier, ajouter la vinaigrette et bien mélanger. Pour une salade plus nourrissante, ajouter des cubes de tofu aux herbes ou des haricots blancs.

Attention, ne pas préparer cette salade à l'avance, si vous la stockez au frais les gnocchis cuits vont durcir et seront vraiment pas terribles. 

Rectificatif 2013 : je doute que M. Lustucru lise mon blog, mais toujours est-il que ses gnocchis sont maintenant sans lait. Merci M. Lustucru ! 

18 juillet 2012

Burgers de pois chiches (Oh She Glows)




Recette originale ici, sur le blog  Oh She Glows.

(pour 4 personnes)

250 g de pois chiches cuits
100 g de riz complet cuit
2 gousses d'ail écrasées
1/2 poivron rouge ou vert
1 oignon moyen
1 grosse carotte
2 c. à soupe de sauce barbecue
4 c. à soupe de chapelure
1 c. à soupe de graines de lin moulues
1 c. à café de Tabasco
sel (environ 1/2 c. à café, mais dépend si les pois chiches et le riz sont salés).

Mettre les pois chiches dans un saladier, et les écraser au presse-purée. Ne pas les mixer, ça donnerait une texture trop fine et homogène, et des burgers pâteux.

Ajouter le riz, puis la carotte rapée, l'oignon et le poivron hachés fin. Mélanger et ajouter le reste des ingrédients. Goûter pour rectifier l'assaisonnement.

Former des boules, aplatir et cuire dans une poêle huilée à feu pas trop chaud, environ 5 minutes de chaque côté, jusqu'à ce qu'ils soient bien dorés.

Servir tels quels avec des légumes et des céréales, ou dans des pains à burgers avec cornichons, ketchup, moutarde, tomate, salade, ou ce qui vous passe par la tête.

15 juillet 2012

Flocons d'avoine façon carrot cake (Oh She Glows)

Je sais que cette recette n'est pas exactement estivale, mais en voyant les nuages dans le ciel et le thermomètre ce matin en me levant, j'ai eu envie d'un petit déjeuner en même temps sain et réconfortant, et ces flocons d'avoine étaient pile ce qu'il me fallait.

Même si vous n'aimez pas ça, les flocons d'avoine, le porridge et ce genre de trucs, vous aurez sûrement du mal à détester cette version, sortie de l'imagination fertile d'Angela d'Oh She Glows. C'est doux, parfumé, gentiment épicé, et chaque bouchée vous apporte le contraste entre la légère acidité des carottes, la douceur des raisins secs, le croquant des noix et le crémeux de la noix de coco.

J'ai juste remplacé le sirop d'érable, nettement plus cher ici que dans son Canada natal, par du sirop d'agave, après vous faites bien comme vous voulez. Le sirop d'agave est simplement un peu plus sucrant que le sirop d'érable.




(pour 2 personnes)

60 grammes de carottes rapées fin
60 g de petits flocons d'avoine
25 cl de lait d'amandes ou d'avoine
2 c. à soupe de crème de noix de coco
1 c. à café de cannelle
1/2 c. à café de 4 épices
1 pincée de sel
1 c. à café d'extrait de vanille

1 c. à café de jus de citron
2 c. à soupe de noix hachées
2 c. à soupe de raisins secs
2 c. à soupe de sirop d'agave (ou d'érable) 

Pour servir :

1 c. à soupe de crème de coco + 1 c. à café de sirop d'agave (ou d'érable)
raisins secs
noix hachées
noix de coco rapée

Mélanger le lait, la crème, le sel, la vanille et les épices dans une casserole. Ajouter les flocons et les carottes et cuire à feu doux pendant 15 minutes en mélangeant pour éviter que ça attache.

Ôter du feu, et ajouter le jus de citron, les noix, les raisins et le sirop d'agave.

Répartir dans deux bols, ajouter dessus le mélange crème + sirop, les raisins, les noix et la noix de coco. Servir chaud ou froid.



11 juillet 2012

Pois chiches façon salade de thon (Yeah that vegan shit)

Si vous vous souvenez avec un peu de nostalgie du thon en boîte, essayez cette salade, goût et consistance sont assez bluffants. L'ajout d'algue nori est facultatif, mais donnera un goût marin nettement plus prononcé. Servir dans un sandwich avec laitue et tomates, ou sur un lit de salade verte.  

La recette vient de l'hilarant blog Yeah that vegan shit. Depuis que j'ai publié une recette de seitan trouvée dessus, dans mes mots-clés de recherche, j'ai "1 g de shit"... Le gars qui est tombé sur mon blog en cherchant ça a dû faire un peu la gueule. Ou peut-être qu'il s'est cuisiné un bol de seitan pour voir si ça se fumait...




250 g de pois chiches cuits
1 c. à café de tamari
1 c. à café de jus de citron
2 à 3 c. à soupe de mayonnaise végétalienne (en vente sur Un Monde Vegan, ou Bjorg dans certaines grandes surfaces)
2 c. à café de levure de bière en paillettes
3 gros cornichons aigre-doux
1 oignon nouveau
1 grande branche de céleri
1/2 c. à café de paillettes d'algues nori OU aneth haché OU estragon haché

Mettre les pois chiches dans un saladier, et écraser grossièrement au presse-purée ou à la fourchette. Hacher l'oignon, les cornichons et le céleri, et ajouter aux pois chiches avec le reste des ingrédients. Conserver au frais.