22 juillet 2013

Eléments de psychologie foulque : l'héritage shadokien

En plus d'une certaine ressemblance physique, avec sa silhouette rondouillarde et ses grandes pattes, le foulque a fait sienne l'une des théories fondatrices de la culture Shadok : "En essayant continuellement, on finit par réussir. Donc, plus ça rate, plus on a de chances que ça marche."

Le foulque applique ça à la production de petits foulques ("ma première nichée a raté, donc j'en refais illico une autre exactement dans les mêmes conditions") mais surtout, surtout, à la construction de son nid. 

Présentation de la pièce à conviction n° 1 : premier nid de M. et Mme Foulque, totalement inaccessible aux poussins une fois dans l'eau. 


Pièce à conviction n° 2 : deuxième nid (derrière la bouée), construit après constatation du problème et finalement équipé d'une rampe à foulques maison (modèle breveté).



Troisième nid, construit après disparition du bateau sur lequel était le nid n° 2. Aucun accès pour les poussins. Les parents se cassent la figure sur la bache en plastique.



Quatrième tentative, toujours totalement hors de portée des petits, et dans laquelle on décèle un certain manque de conviction, malgré le soin apporté à la décoration. 



Découragement final, et poussins résignés en équilibre précaire sur une chaîne de bouée. 




14 juillet 2013

4 = 2 = 6, ou le calcul selon les foulques

Les foulques, nous l'avons vu précédemment, ne sont pas à proprement parler des parents modèles. Apparemment, ils ne sont pas non plus des as du calcul.

Je plante le décor : une soirée d'été, un canal, et deux fratries de petits foulques qui batifolent (observez bien ces images, qui contiennent un élement clé de l'enquête). 


Famille n° 1


Famille n° 2


Problème de la famille n° 1, comme expliqué dans mon dernier post : leurs benêts de parents ont fait leur nid sur une barque en plastique bien glissant, et pas moyen d'y remonter. Je tiens d'ailleurs à présenter mes excuses aux brochets pour les avoir injustement accusés d'avoir avalé Petit Foulque n° 5 et 6. Il n'étaient même pas présents dans le canal ce soir-là, et il semblerait que le coupable soit en fait un grèbe huppé... 

Cette fois, on me donne un coup de main pour le repêchage, un pêcheur me prête sa grand épuisette, et j'attrape assez facilement deux des poussins pour les remettre au nid. S'ensuit une certaine confusion, avec plusieurs adultes pas contents autour du nid, et les deux derniers poussins qui s'éloignent derrière l'un d'entre eux et disparaissent dans le soleil couchant...

[Générique de "FBI : Portés disparus"]

Nouvelles photos prises le lendemain : 


Famille n° 1


Famille n° 2


Les plus perspicaces d'entre vous auront sans doute constaté que les nombres ont changé ! Manifestement, tout comme le cygne est "fidèle mais pas physionomiste" (je cite un ornithologue), le foulque ne voit pas trop de différences entre 2, 4 et 6, et adopte sans broncher les poussins qui l'ont suivi au nid en le prenant pour leur papa. 

Quant aux rescapés de la famille n° 1, adeptes de la rampe inclinée, ils viennent de passer avec succès leur première nuit hors du nid, ce qui va me permettre de prendre des vacances...





11 juillet 2013

A la pêche...

Vous devez penser, chers lecteurs, que je vous néglige, mais le fait est que je suis très occupée depuis une semaine par une bande de petits coquins, des boules de duvet multicolores au crâne chauve, encore instables sur leurs grandes pattes. 

Portrait de l'un de ces dangereux individus, âgé de deux jours : 




Leurs parents, pensant sans doute avoir mis la main sur l'emplacement idéal, n'ont rien trouvé de mieux que de nicher sur une barque en plastique à moitié remplie d'eau. Bilan de la première nichée : tout le monde s'est noyé au fond de la barque, sous le regard, il faut bien le dire, assez fataliste des parents. [Voix off de Fernand Raynaud : "Bourreaux d'enfants !"]

Pour la deuxième, j'ai déployé les grands moyens, après en avoir repêché quelques-uns : une rampe d'accès, et surtout de sortie, à la piscine intérieure (un grand merci à Marion pour le don de la planche et du caillou).


Elle a l'air froide...


Baignade pique-nique avec papa...


Regarde, maman, sans les mains !


Malheureusement, aujourd'hui, tout le monde a sauté par-dessus bord pour rejoindre les parents, et après ça, forcément, plus moyen de retourner dans la barque. De six, ils sont vite passés à quatre, servant probablement de quatre heures à un brochet de passage. 

Le repêchage a été long et laborieux, sur fond de grands pédalages rageurs et gonflages de plumes des parents indignes. Tout le monde est finalement en sécurité au nid pour ce soir, mais demain... J'envisage l'acquisition d'une épuisette. 






4 juillet 2013

Brownie chocolat-framboise

Cette petite merveille s'inspire en même temps du Brownie au chocolat de Your vegan mom et du brownie chocolat-framboise du Veganomicon. La framboise et le chocolat, comme j'ai déjà dû vous le dire une bonne centaine de fois, vont terriblement bien ensemble, comme les cerises et l'amande amère, ou les bananes et le beurre de cacahuètes. Une fournée de ces cookies a été dévorée la semaine dernière en 20 secondes par tout un tas de collègues de travail, qui m'ont ensuite réclamé la recette. J'ai résisté à l'envie de leur dire que c'était végétalien, comme ça ils ont la surprise en arrivant ici. 

Tout ça pour en venir au demi-pot de confiture de framboise qui attendait au frais depuis la fabrication des dits cookies, et qui a fini dans ce brownie pas du tout léger mais tout à fait délicieux.




170 g de farine blanche
4 g de levure chimique
1 grosse pincée de sel
110 g de sucre blond
120 g de confiture de framboises allégée en sucre (ou 100% fruits, dans ce cas augmenter la quantité de sucre)
160 g de chocolat noir à pâtisserie
15 g de cacao non sucré
50 g de margarine vgl ou d'huile de colza
2 mesures "c. à soupe" de graines de lin moulues (15 g) + 3 mesures "c. à soupe" d'eau chaude (= 4.5 cl)
1 c. à café d'extrait de vanille
10 gouttes d'arôme framboise (j'utilise l'extrait aromatique d'Aroma-Zone)

Mélanger les graines de lin et l'eau dans un petit bol et laisser reposer.

Casser le chocolat en morceaux, mettre dans un bol avec la margarine ou l'huile et faire fondre au bain-marie. 

Passer la confiture au chinois au dessus d'un saladier pour éliminer les pépins. Ajouter les arômes et le sucre, bien mélanger. Ajouter le chocolat fondu, puis les graines de lin (le mélange doit avoir épaissi) et mélanger à nouveau. 

Mélanger séparément la farine, le sel, le cacao et la levure, puis ajouter aux autres ingrédients. Mélanger jusqu'à obtenir une pâte lisse. 

Préchauffer le four à 170 °C. Chemiser un moule carré (environ 22 x 22 cm) avec du papier cuisson, répartir la pâte par-dessus et égaliser à la spatule (la pâte ne s'étale pas à la cuisson).

Cuire 25 minutes à 170 °C. Servir tiède ou froid. Peut se préparer la veille ou l'avant-veille (penser à filmer pour éviter que ça sèche).