20 septembre 2013

Bircher muesli

Alors que les blogs américains fourmilent de recettes d'overnight oats, flocons d'avoine mis à tremper la veille dans un liquide et agrémentés de tout un tas de choses, cet article du Guardian m'a donné envie de revenir à celui par qui tout a commencé, j'ai nommé le Bircher muesli.

Maximilian Oskar Bircher, médecin suisse, barbu et féru de nutrition, a d'abord imaginé ce petit déjeuner pour les patients de son sanatorium aux alentours de 1900. Le principe de base : faire tremper les flocons d'avoine la veille dans un liquide (de l'eau à l'origine, et pas du lait. Ce cher Maximilian était décidément très avancé pour son époque et considérait entre autres que c'était une nettement meilleure idée de se nourrir de fruits, légumes et noix que de pain et de viande), puis ajouter au moment de manger du jus de citron, de la pomme râpée et d'autres fruits frais.

La recette du Guardian fait tremper les flocons dans du jus de pomme pur, et c'était un peu acide pour mon goût, mais ça dépend du jus de pomme, et du type de pomme crue qu'on ajoute à la fin. Je préfère mettre moitié eau moitié jus de pomme, et ajouter du coup un peu de sucre ou de sirop d'agave. Pour les ajouts, en plus de la pomme râpée, les possibilités sont infinies : fruits frais ou secs, noix, graines... Ma combinaison préférée : des amandes hachées et des pruneaux. Si vous voulez en plus une bonne dose d'omega 3, ajoutez 1 c. à café de graines de chia au moment du trempage, et augmentez un peu le liquide, qui va être absorbé par les graines.



(pour 2 personnes)
 
100 g de flocons d'avoine (prendre des bios, moins précuits que ceux en vente au rayon céréales des grandes surfaces, qui ont tendance à partir en bouillie)
100 g d'eau
100 g de pur jus de pomme
1 pincée de sel
2 c. à café de sucre roux ou de sirop d'agave

4 c. à soupe de yaourt de soja nature (Sojade pour moi)
1 pomme plutôt acide
ajouts divers : noix hachées, graines, fruits secs ou frais...

La veille au soir, mettre dans un récipient les flocons, l'eau, le jus de pomme, le sel et le sucre. Couvrir et mettre au frais pour la nuit.

Le lendemain matin, ajouter la pomme râpée (laisser la peau si elle est bio), le yaourt, et les noix, fruits etc. Mélanger et manger sans attendre.


8 septembre 2013

Catastrophes culinaires, épisode 2

L'immense majorité du temps, les blogueurs culinaires partagent une recette quand elle est réussie, pas quand ça se solde par un échec cuisant, ou, plus humiliant encore, par quelque chose de pas réellement mauvais, mais dont l'humanité aurait très facilement pu se passer.

On a cependant tendance à oublier qu'un ratage, un vrai beau ratage bien honnête et finalement bien réussi (c'est pas encore sorti, ça, au rayon "Développement personnel" de la FNAC : "Réussir vos échecs" ?), permet à ses lecteurs de rigoler un bon coup du malheur des autres, euh, pardon, je voulais dire bénéficier de l'expérience d'autrui afin de ne pas répéter les mêmes bourdes. 

L'année dernière, vous aviez eu droit à mes nombreux mais ô combien infructueux essais de macarons végétaliens. Hier, j'ai ajouté un nouvel épisode à mes catastrophes culinaires, avec la pâte à tarte à l'huile d'olive de Vegan Pie in the Sky, de la pourtant habituellement très fiable Isa Chandra Moskowitz. Ca n'a pas été aussi catastrophique que ce mémorable essai de pâte à tarte sans gluten, mais pas loin.

La margarine végétale, comme vous savez, contient cette sacrée huile de palme qui risque bien de causer la disparition de pas mal d'espèces animales, et en particulier des orangs-outangs. Pas très cohérent avec un mode vie végane, d'où l'essai de cette recette de pâte à tarte à base d'huile d'olive. Je précise que j'ai déjà fait des pâtes à tarte avec de l'huile à la place de la margarine, comme de l'huile de coco, ou moitié margarine, moitié huile neutre. Mais cette recette m'intrigait, en mettant d'abord l'huile d'olive au congel pour la faire durcir avant de l'utiliser. C'était censé donner une texture partculièrement légère à la pâte. Bon.

J'ai mis mes 16 cl d'huile au congel dans une boite hermétique. Au bout de deux heures et quelques, elle avait bien figé :




Etape suivante : couper en dés, ajouter à la farine, et travailler du bout des doigts pour obtenir une texture sableuse, comme d'hab pour une pâte brisée. Là ça s'est gâté. D'abord, l'huile fond instantanément au contact des mains (il faut peut-être les mettre aussi une heure ou deux au congel ?), d'autre part, il doit y avoir un problème au niveau des proportions huile / farine, parce que une fois qu'elle a été incorporée, la pâte a formé une boule sans que je puisse ajouter d'eau froide. Ca ressemblait nettement plus à une pâte à sablés qu'à de la pâte brisée.




Une fois étalée, impossible de la transférer en un seul morceau dans le moule, j'ai fait un atelier patchwork et pâte à modeler. C'est probablement là qu'une personne raisonnable aurait jeté l'éponge et mangé ses myrtilles telles quelles, mais je voulais voir ce que ça donnerait une fois cuit.



Verdict : ça ne se tient pas plus une fois cuit que cru, et c'est désagréable une fois dans la bouche, en même temps sableux et collant. Un peu comme des montecaos, mais en bien pire, et les montecaos, c'est bon.



Pas fait exprès, mais on dirait assez un genre de monstre myrtillesque sur le point d'engloutir des pommes de pin...

La prochaine fois, je réessaye l'huile d'olive, mais sans me casser la tête, en mettant le poids habituel de matière grasse (90 g pour 200 g de farine).