5 juillet 2014

A moitié partie...



Pour ceux et celles qui se poseraient éventuellement la question, j’ai bien déménagé depuis une semaine. Ou pour être précis, le contenu de mon appartement a déménagé, et m’a abandonnée pour dix jours avec un lit gonflable qui se dégonfle sournoisement pendant la nuit, une glacière bleu Butagaz, et un certain nombre de bocaux remplis de substances plus ou moins identifiables. Sans oublier les fameux incasables inhérents à tout déménagement, trop grands, trop longs ou trop biscornus pour rentrer dans les cartons et gentiment laissés pour la fin.  Et bien sûr les cintres, objets maudits.

Le week-end a alterné entre désastre (cartons pas finis à minuit la veille, placards et frigo encore pleins de trucs, oiseau de mauvais augure prédisant un manque de place dans le camion et le nécessaire abandon de nombreuses possessions, cookies de remerciement pour les amis pas encore cuits à 1h du matin, tentation de s’asseoir par terre et de se mettre à pleurer, etc.) et un vrai succès le jour J, avec une formidable équipe de costauds, et même, luxe suprême pour garder la tête froide, la nomination d’une surveillante officielle de chat, dispensée de tout port de carton ou démontage d’étagère. Lola n’apprécie guère les déménagements ; elle ouvre des yeux immenses et tout noirs, s’aplatit au sol, court de cachette en cachette et se lance dans des tentatives d’évasion aussi désespérées qu’inefficaces. L’Escargot, quant à lui, est resté superbement indifférent à toute cette agitation et a poursuivi sa sieste matinale.

Côté cuisine, après quelques expériences assez désagréables, j’ai rapidement commencé à manger un peu tout le temps la même chose : une salade de tomates - maïs - poivron - concombre - avocat - basilic, agrémentée de haricots rouges ou blancs ou de pois chiches (en bocal, un bocal = 2 repas, se conserve dans la glacière). Les tomates, le poivron et les citrons se conservent à l’air libre, l’avocat n’aime de toute façon pas être au frais, le maïs est en conserve, et le reste va dans la glacière. Autre bonne idée, les fruits de type pêches, abricots, bananes, qui finissent tranquillement de murir.

Dans l’ensemble, je dirais que c’est beaucoup plus simple pour un végétalien de vivre sans frigo (essayez pour voir de garder quelques jours du fromage ou de la viande crue dans une glacière). Les mauvais esprits me diront que les non-végétaliens ne s’embêteraient pas avec une glacière et iraient manger dehors, mais le budget n’est pas exactement le même. Enfin je serai contente de voir la fin de ce bricolage – et de retrouver un vrai matelas – et j’ai déjà des visions de glaces, de pastèques, et de verres de lait bien froid accompagnés de cookies encore tièdes…


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