28 janvier 2014

Test : glace Naturattiva

Je ne sais pas si vous faites ça aussi, mais j'adore découvrir de nouveaux produits véganes quand je fais mes courses. L'excitation est à son comble quand je repère un truc susceptible de l'être au supermarché, excitation qui retombe en général aussi vite une fois que la liste des ingrédients aura révélé quelque chose de non consommable. Les véganes doivent avoir une zone du cerveau extrêmement développée, leur permettant de scanner à la vitesse de la lumière des quantités d'ingrédients et d'y repérer illico l'intrus.

Une autre chose que je fais, et qui frise probablement le trouble obsessionnel compulsif, c'est de vérifier régulièrement les ingrédients de choses que j'aimais et que je ne peux plus acheter, des fois qu'ils se soient enfin décidés à végétaliser tout ça, suite par exemple au gentil courrier que je leur ai envoyé. Vous pouvez vous moquer, mais ça a déjà marché. Une fois. Avec les gnocchis Lustucru. Et comme disent les Shadoks, plus ça rate, plus on a de chances que ça réussisse. En ce moment, je me concentre sur les biscuits Gerblé, mais pour l'instant ça ne donne pas grand-chose, les fichues protéines de lait refusent de disparaître de la liste.

Et donc, l'autre jour, en fouillant, je tombe dans l'un de mes magasins bio (L'Eau Vive) sur des gros pots de glace végétale italienne à base de riz, de la marque Naturattiva. Je suis repartie avec, bien sûr, me sacrifiant encore une fois pour la science. J'ai pris le parfum chocolat (il y avait aussi framboise), mais c'est ce que les Italiens appellent "gelato bianco", une base neutre, un peu comme la glace McDonalds, avec un parfum ajouté sous forme de, euh, marbrure, on va dire. La texture est extra, très onctueuse, rien à voir avec les malheureuses glaces Sojabio de Noël. Le goût est assez neutre, mais agréable. C'est une glace à manger avec des ajouts, chocolat fondu, sauce butterscotch, noix ou amandes grillées, pralin, marshmallows, ou à servir avec une tarte ou un brownie encore tiède.

Il y a plein d'autres variétés sur le site de la société, à base de riz ou de soja, pour rêver en italien de cônes, d'esquimaux et de sundaes...









19 janvier 2014

Grand test géant de fromages végétaux : part 1

Ca va faire à peu près trois ans que je suis végane. Depuis septembre 2010, en gros. Ok, depuis un soir de septembre 2010 où je suis sortie boire un petit coup avec des amis, ce qui s'est terminé dans un resto sans aucune option végétalienne en vue, où j'ai fini par commander un plat de pâtes avec du fromage, par timidité, lâcheté, et manque de confiance dans mes toutes nouvelles convictions. J'ai regretté chaque bouchée, et ça a été pour moi la toute, toute dernière fois.

Donc, trois ans sans fromage, à part quelques fromages végétaliens faits maison comme ce soft gruyère de Miyoko Schiner ou la feta d'amandes de Maple Spice, et un peu de Vegusto testé dans l'assiette d'un ami au Loving Hut de Paris. Et pour être vraiment, totalement honnête, eh ben à part peut-être les premières semaines, ça ne m'a pas manqué. Jusqu'à ce que je tombe récemment, au détour d'un blog US, sur une photo de lasagnes végétales recouvertes de fromage Vegusto gratiné. Une envie soudaine m'a saisie, et je me suis dit que j'avais tout de même parfaitement le droit de me commander des fromages végétaux en ligne, que oui, le bilan carbone n'est pas top avec le transport et l'emballage isolant en polystyrène, mais qu'il y en a vraiment marre de rien trouver sur place et que c'est quand même pas de ma faute si tout le monde ici se fout de savoir d'où viennent leurs produits laitiers et ce que ça occasionne comme souffrance.

Bref, je me suis un peu énervée toute seule chez moi, et après ça je me suis fait une grosse belle commande chez Un Monde Vegan. Comme il y a pas mal de choses, plus cette fameuse MozzaRisella trouvée à Noël dans les Hautes-Alpes (!!), je vais vous communiquer mes impressions en deux fois.







* Premier candidat Sheese : le Medium cheddar style (photo 1, en haut à droite). Ressemble bien à du cheddar de bonne qualité, le cheddar pouvant désigner au Royaume-Uni des substances allant du fromage artisanal à un bloc huileux et caoutchouteux, coloré au choix en jaune ou en orange. Un peu comme le "gruyère" chez nous, en somme.

La texture est très ferme, et c'est pas la peine d'essayer de le faire fondre, mais en même temps il n'est pas présenté comme melty, fondant. Echec total au test du grilled cheese sandwich. A réserver donc plutôt à des sandwichs non grillés. Bonus : la boite refermable x fois (et ça marche vraiment). Note : 7/10. 


* Chives in creamy Sheese (photo 1, en bas à droite). Un genre de Tartare / Boursin. Pas mal, mais il y a un très léger arrière-goût amer qui me gêne un peu. Note : 6/10.

* Vegusto Mild (No-Muh, Classic) (photo 2, en haut à gauche). Là, je dis, chapeau les Suisses. C'est bon. Ca a du goût sans en avoir trop. Je ne sais pas trop à quoi le comparer côté fromage animal, peut-être un gruyère suisse, mais au fond on s'en fiche un peu. 

Un seul tout petit, minuscule bémol : il ne fond pas. Sur des pâtes ou dans une sauce, il se ramollit gentiment, ce qui est très suffisant. Passé au four sur une pizza ou un gratin, il a plutôt tendance à se dessécher, et je suggérerais de l'ajouter râpé à la sortie du four. Note : 9,5/10.

Test de la pizza, avant/après. 






Ca aussi, c'est bien bon. Plus de goût qu'une mozza animale, plus salé et moins élastique. Certainement parfait pour faire des tomates-mozza-basilic l'été, surtout avec la très légère note poivrée en arrière-plan.


Au test de la pizza par contre, je suis pas totalement convaincue. La MozzaRisella se liquéfie plus qu'elle ne fond, mais pas mal du tout quand même.


 Bilan : à utiliser plutôt dans sandwichs, salades, et éventuellement paninis. Note : 9/10.


MozzaRisella, caviar de tomates séchées, 
roquette et pousses d'épinard


La suite quand j'aurai testé le reste...

12 janvier 2014

Tartelettes aux framboises

Un grand classique de pâtisserie, à consommer sans modération à la saison des framboises, et toute l'année grâce aux framboises surgelées. Promis, ça sera tout aussi bon, et plus reposant que de partir à la chasse aux framboises.

Ce joli fruit, comme vous savez, pousse sur des espèces de grandes tiges décorées de petits piquants assez peu sympathiques et pouvant devenir franchement hostiles lorsque l'intégralité du carré de framboises, harcelé par une bande d'amours-en-cage, décide de changer de place et d'aller s'installer à l'endroit le plus pentu et le plus glissant du jardin. Sans parler des framboises "punaisées", sur lesquelles une de ces crapules de punaises vertes a décidé de faire un petit tour et de laisser son odeur si caractéristique.





(pour 4 tartelettes)


Pâte sablée : 

125 g de farine blanche
75 g de margarine « spécial pâtisserie » (ici de la Vitaquell Cuisine-Pâtisserie)
20 g d’amandes en poudre
40 g de sucre glace
1 c. à café de substitut d'oeuf Orgran
2 mesures « c. à soupe » (3 cl) d’eau froide
¼ de c. à café de sel
¼ de c. à café de gousse de vanille en poudre

Crème pâtissière : 

35 g de poudre Impérial ou de Maïzena (ajoutez plus de vanille dans ce cas)
50 g de sucre blond
10 cl de lait de coco
40 cl de lait de soja Bjorg Soja Douceur
1 pincée de sel
1/2 c. à café d'extrait de vanille ou de vanille en poudre

Framboises fraîches ou surgelées (si surgelées, ne pas les faire décongeler avant de les mettre sur les tartelettes)

Gelée de groseilles ou de framboises


** Préparer la pâte sablée (peut se faire 2 ou 3 trois jours à l'avance : sortir la margarine à l'avance pour la laisser ramollir un peu.

Mélanger le substitut d’œuf et l’eau dans un petit bol. Ajouter le sucre et la vanille à la margarine et travailler à la cuillère. Ajouter le mélange eau + substitut d’œuf, et bien incorporer.

Mélanger séparément sel, farine et poudre d’amandes, et ajouter au reste des ingrédients. Si c’est trop sec, ajouter un tout petit peu d’eau. Vous devez obtenir de grosses miettes, que vous allez rassembler en une boule avec vos mains. Ne pas pétrir, pour garder le croquant de la pâte.

Couvrir la pâte d'un film plastique et réfrigérer au moins deux heures.

Au moment de vous en servir, sortez la pâte, coupez-la en quatre morceaux égaux. Huilez très légèrement quatre moules à tartelettes, déposez un morceau de pâte dans chaque moule, et étalez la pâte avec les doigts, en saupoudrant un peu de farine pour éviter que ça colle. Bien faire remonter la pâte sur les bords du moule.

Piquer le fond avec une fourchette, et cuire à blanc 30 minutes dans un four préchauffé à 180 °C, jusqu’à ce que le fond soit bien doré. 
Laisser refroidir 10 minutes puis démouler délicatement et faire refroidir sur une grille. 

** Préparer la crème pâtissière, qui peut aussi être faite à l'avance : mettre le sucre, le sel et la poudre Impérial dans une casserole.
Délayer avec le lait de coco, puis ajouter le lait de soja. Faire chauffer à feu doux en remuant avec un fouet. Une fois que la crème a épaissi, ôter du feu et ajouter le jus de citron et la vanille.
Laisser refroidir, puis mettre au frais au moins trois heures. 

** Préparation des tartelettes :

Mettre une bonne couche de crème sur chaque coque de pâte. Répartir les framboises par-dessus, fraîches ou encore congelées. 

Mettre la gelée (environ 3 cuillères à soupe) dans un bol, et passer 20 secondes au micro-ondes pour la liquéfier. Glacer les framboises au pinceau avec la gelée. 

Si vous utilisez des framboises surgelées, attendez alors une demi-heure avant de vous jeter sur vos tartelettes, le temps que les fruits décongèlent. Evitez par contre de les préparer trop à l'avance, parce que les fruits surgelés ont tendance à rendre beaucoup de jus, ce qui risque de détremper la pâte de vos tartelettes.



3 janvier 2014

Glaces Sojabio

J'étais chez mes parents pour Noël, lesquels habitent dans un coin de France à la densité démographique proche du zéro (avec tout de même, je vous le concède, trois habitants de plus au km² que la Creuse) : les Hautes-Alpes. Et là, ma mère m'annonce d'un air détaché qu'elle a dans le congélateur de la glace végétalienne achetée au supermarché du coin. "Tu l'as achetée ici ?" je lui dis d'un air ahuri. "Oui." "A Super U ?" "Oui, à Super U, tout à fait." "Au Super U d'Embrun ? Embrun, patelin de 6000 habitants, à comparer aux 140 000 habitants de chez moi, où les produits végétaliens disparaissent au lieu de se multiplier comme Jésus multipliait les pains ?" "Oui !!" 

La vie est injuste. Totalement, définitivement injuste.

[Avec cette histoire de multiplication des pains, indispensable interlude de Fernand Raynaud dans Monsieur l'Abbé est très gentil

"Mes bien chers frères, nous pouvons le dire, haut et fier, Jésus a fait des miracles et nous l'a prouvé. Pensez, mes bien chers frères, recueillez-vous quelques instants, et pensez, lorsque Jésus réussit à nourrir sept personnes avec 10 000 pains et 10 000 poissons."

Malheureusement, y'en avait un qui dormait pas au fond. Ca lui a fait comme un coup, y relève la tête: "Hé, ho, faut pas vous emballer, vous parlez d'un miracle ! Moi j'en aurais fait tout autant !"

Ca a jeté un froid dans l'église ! Alors là, j'ai admiré M. l'Abbé. Je me suis dit : quelle contenance va-t-il prendre ? Il n'a pas répondu. Il a fait celui qui n'avait pas entendu. La grande classe... il a enchaîné. Et le dimanche d'après : "Mes bien chers frères, en parlant de miracles, Jésus réussit à nourrir 10 000 personnes avec sept pains et sept poissons !" Y repère le gars de l'autre fois, et y fait : "Et ce coup-ci, vous, là, vous en auriez fait autant ? Hein ?"

"Ben oui, hé, avec les restes de la semaine dernière !" ]



La bonne et la mauvaise nouvelle, dans cette histoire de glaces, c'est qu'après avoir dûment testé les trois parfums disponibles, vanille, chocolat et mangue, j'ai dû admettre qu'à part la mangue qui n'est pas mal, c'était franchement pas terrible, et infiniment moins bon que mes glaces maison. 

Je soupçonne d'autre part qu'elles sortent de la même usine que les glaces Sojami, qui propose exactement les mêmes parfums (plus fraise et citron, j'avais testé citron au Paris Vegan Day 2011 et c'était plutôt bon).

La vanille est la plus bof, avec un goût prononcé de vanille synthétique bien qu'elle soit censée être naturelle (si c'est pas un miracle ça). Quant au chocolat, il est bizarrement acide, comme un frozen yogurt, yaourt glacé, ce que je n'attends pas d'une glace au chocolat, et qui s'explique par l'utilisation de soja lactofermenté. 

Toute cette déception gustative m'a consolée, jusqu'à ce que je tombe dans une coop bio toujours locale sur deux marques différentes de mayonnaise végétalienne, les Lupinenfilet (steaks de lupin) Alberts et de la MozzaRisella ! La vie est injuste, je vous dis.